Chapitre 45 – Se battre comme un lion

Je suis parti pour trouver le calme.
Mais on ne trouve pas la paix quand quelqu’un fait tout pour vous faire taire.

Avant même de partir, je devais déjà me battre.
Pour l’usage du camping-car — auquel j’ai droit.
Pour les accords que nous avions. Pour un peu de clarté.
Pour un peu d’honnêteté.

Ce que j’ai reçu, c’était tout l’inverse.
Des délais intentionnels. Des silences calculés.
Et puis, au moment où j’ai dit « Je pars quand même »,
soudain, tout s’accélère : des publications, des décisions, des réunions…
sans que j’aie été prévenu.

Elle a publié ma démission en tant que gérant — toute seule, de son propre chef.
Sous prétexte d’un accord que je n’ai jamais signé.
Elle sait très bien que je peux annuler ça juridiquement.
Elle sait aussi que ça prendra des mois.
Et c’est exactement ce qu’elle cherche.

Elle dit qu’elle est dans son droit.
Et pendant ce temps, elle part avec le camping-car —
mon moyen légitime de transport —
vers le sud. Vers lui.
Pas pour voyager. Mais pour me blesser.
Chaque geste est une provocation.
Chaque action, une attaque calculée.

Et pourtant…
je ne cède pas.
Je me bats.

Pas par haine.
Pas pour avoir raison.
Mais parce que le juste est le juste.
Et parce que je refuse qu’on me vole ma dignité.

Je suis ici, dans le sud.
Sans camping-car.
Sans ressources.
Dans un van aménagé avec ce que j’ai pu emporter.

Financièrement, elle m’écarte.
Administrativement, elle m’efface.
Même mes enfants deviennent des outils de pression.

Mais je reste debout.
Parce que quand on vous a tout pris,
on n’a plus rien à perdre.
Et ça… c’est une forme de liberté.

Je sais que je pourrais demander de l’aide.
Je sais que certains sont prêts à me tendre la main.
Mais je suis fier.
Et tant que je tiens encore debout, je continue.
À ma manière.
Non pas parce qu’il le faut.
Mais parce que je ne peux plus faire autrement.

Je continuerai à me battre.
Pour ce qui est juste.
Pour ce qui est vrai.
Pour ce qui est droit.

Elle cherche à détruire.
Moi, je cherche à rester debout.

Et c’est là toute la différence.
Parce que je ne me bats pas pour gagner.
Je me bats pour ne pas me perdre.


Réflexion psychologique :

• Sentiment de justice et colère morale
Quand quelqu’un agit délibérément contre ce qui est juste, une colère profonde peut surgir. Ce n’est pas de la haine, mais une réaction saine à l’injustice — une forme de fidélité à soi-même.

• Gaslighting et jeux de pouvoir
Créer des retards, manipuler l’entourage, prendre des décisions unilatérales… tout cela fait partie de stratégies d’emprise. Elles ne visent pas la vérité, mais le contrôle.

• Force du refus
Refuser de céder, même sous pression, est un acte de force intérieure. Ce n’est pas de la rigidité, mais un choix conscient : je ne me perds plus.

• Autonomie et limites dans l’aide
Accepter l’aide est une forme de courage. Mais poser ses propres limites l’est tout autant. Ce n’est pas de l’orgueil, mais de la cohérence intérieure.

• Leadership intérieur
On peut vous enlever un titre, une fonction, un rôle. Mais pas votre posture. Rester aligné avec ses valeurs, c’est être leader de sa propre vie.


Réflexion spirituelle :

• Dans le bouddhisme
Voir clairement la souffrance, sans s’y attacher, est un acte de sagesse. La compassion ne nie pas le mal — elle le traverse, sans violence.

• Dans le christianisme
Résister sans haine, se défendre sans détruire : c’est là que commence le pardon vrai. La dignité ne crie pas. Elle tient bon.

• Dans le soufisme
Le lion est sacré non parce qu’il attaque, mais parce qu’il protège. Être juste sans se venger, c’est vivre avec vérité.

• Dans le taoïsme
Laisser passer ne veut pas dire fuir. Cela veut dire choisir ce qui mérite votre énergie. Ne pas nourrir ce qui vous vide.


« Le lion ne se bat pas pour dominer. Il se bat pour préserver sa paix intérieure. »

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