Chapitre 48 – Ma vérité. Sans filtre

En août 2025, j’étais encore dans mon van.
Quelque part, seul dans le sud de la France.
Pas en vacances.
Mais en fuite.
Fuir le chaos. Fuir la douleur.
Fuir ce sentiment d’être vidé, sans contrôle.

L’intention était simple : créer de la distance.
D’elle. Du conflit.
De tout ce qui m’avait rongé jusqu’à l’os.

Mais la distance a rapetissé…

Soudain, j’ai commencé à recevoir des messages au sujet de ma fille.
De comment mon ex-femme — sa mère — hurlait devant sa porte.
Ivre. Furieuse. Menaçante.
Comment elle lui refusait l’accès à son propre argent d’épargne pour qu’elle ne puisse pas partir en voyage.
Comment des menaces de violence physique étaient proférées.

Et là, j’ai compris : cela ne concernait plus nous.
Cela concernait elle.

D’abord Alan (mon meilleur ami) fut instrumentalisé pour me blesser.
Puis on a tenté à nouveau avec « Mon Mec ».
Et maintenant ?
Maintenant, c’était le tour de ma propre fille.

À chaque fois, quelqu’un de plus proche.
Quelqu’un qu’elle pouvait utiliser pour affaiblir davantage mes fondations.

Parce que c’est ainsi que ça marche :
Quand une personne aux traits narcissiques ne peut plus vous atteindre directement,
elle cherche ceux qui peuvent le faire.

Ma fille fut transformée en arme.
Quant à moi ?
Je ne pouvais plus rester spectateur à distance.

C’est alors que la décision fut prise :
Je reviendrais en Belgique.
Pour une seule raison — elle.

Elle m’a dit elle-même qu’elle voulait s’éloigner de sa mère au plus vite.
Qu’elle ne supportait plus mentalement.
Que la façade de « mes enfants sont mon essentiel » sur Facebook
n’avait rien à voir avec la réalité derrière les portes closes.

Et je l’ai crue.
Parce que je reconnais le schéma.
Parce que je l’ai vécu.

Ce qui s’est passé aujourd’hui…

Le 14 octobre, j’ai reçu un appel de la part d’un homme anglophone.
Un parfait inconnu.
Il m’a dit que ma fille avait un besoin urgent d’aide.
Qu’elle avait été enfermée.
Que son téléphone avait été retiré.
Qu’elle paniquait, qu’elle pleurait.

Je prenais une douche, je me préparais pour un rendez‑vous.
Mais tout s’est arrêté.
Une seule chose importait : protéger mon enfant.

Je suis parti immédiatement à son secours.
La police avait déjà été alertée.
Elle était sur place à mon arrivée.
Ma fille a été sortie du domicile et est venue avec moi.

Le téléphone ?
Un cadeau de ma part.
À mon nom.
Payé avec ma carte personnelle.

Pourtant, ils ont tenté de le garder — prétendant qu’il avait été acquis « techniquement » via Turbo.
C’est une absurdité totale.
Et quel parent retire un cadeau d’anniversaire,
simplement parce qu’il est livré six mois plus tard ?
Pire encore : elle a été renvoyée loin de toute communication,
sans téléphone, isolée de ses amis et du monde extérieur.

Ce n’est pas juste de la cruauté.
C’est du vol.

Et pourtant… malgré tout…

J’ai réussi.
Sans revenu.
Sans soutien.
Sans ressources.
Tandis que tout était bloqué, retardé, ou retiré.

J’ai quand même agi.
J’ai trouvé un appartement.

Pour Anaïs.
Pour moi.
Pour la paix.

Un lieu sûr où elle peut respirer.
Où elle n’a plus à craindre le contrôle, la colère ou les menaces.

Et je l’ai fait parce que je lui avais fait une promesse —
que je la soutiendrais,
et que je la protégerais.

Analyse – Comportement narcissique démasqué

La stratégie :

« Si je ne peux pas te blesser, je blesserai ceux que tu aimes. »

Un narcissique trouve toujours un moyen de reprendre le contrôle.
Quand vous devenez plus fort, que vous prenez vos distances, ou que vous vous libérez,
il change de cible.

D’abord, il attaque votre travail, vos amis, vos nouvelles relations.
Quand cela ne suffit pas, il se tourne vers ce que vous aimez le plus — vos enfants.

Comportements narcissiques courants dans cette situation :
• Instrumentalisation d’un enfant : le transformer en outil de conflit.
• Restriction de liberté : enfermement, confiscation des moyens de communication, blocage d’accès aux finances.
• Rôle de la victime : projeter l’image d’un parent « bienveillant » publiquement, tandis que l’enfant souffre en silence.
• Sabotage et contrôle : entraves financières, manipulations juridiques, fatigue émotionnelle systématique.
• Création d’illusions : persuader les autres de mensonges par répétition et distorsion.

Que faire si vous reconnaissez cela ?
1. Voir le comportement pour ce qu’il est : pas de l’amour, mais de la manipulation.
2. Protéger votre enfant — légalement et émotionnellement.
3. Documenter tout — faits, messages, captures d’écran, preuves.
4. Rester calme et factuel — même quand c’est difficile.
5. Ne pas être naïf sur le pardon — certaines blessures demandent de la distance, pas de la réconciliation.

À méditer :

« Un narcissique n’utilise pas ce dont il a besoin — il utilise ce que vous ne pouvez pas perdre. »

« Formez votre opinion sur quelqu’un d’après votre propre expérience,
pas d’après les histoires que racontent d’autres — surtout si ces récits viennent toujours de la même personne. »

En fin de compte

Je ne prétends pas être un homme parfait.
J’ai fait des erreurs.
Mais je sais qui je suis en tant que père.
Et je sais ce pour quoi je me bats.
Et pourquoi j’écris ceci.

Ceci est ma vérité.
Pas pour susciter la pitié.
Pas pour blesser quiconque.
Mais pour être clair.

Pour ceux qui veulent voir.
Pour ceux qui osent regarder au-delà des façades.
Pour ceux qui doutent, ou demeurent silencieux,
mais traversent en secret la même douleur.

Vous n’êtes pas seuls.

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